75,27km – 11H37’ Altitude : 356 m L’évènement du jour fut le départ de René. René vous a déjà été présenté dans des compte rendus ultérieurs mais rien ne vaut un petit rappel. Avant le départ, notre « quartier-maître » a préparé les véhicules et a donc passé une dizaine de jours à la maison avant de prendre son envol à nos côtés jusqu’à Toulouse le 16 janvier. Après plus de 3 mois, il a pris quelques jours de récupération à Ceyzériat, où il demeure avec son épouse Michelle. Le 7 février, il était de retour juste avant Rome pour ne plus nous quitter jusqu’à ce vendredi 23 juillet. Cela fera au total 280 jours moins 21 jours soit 259 jours passés sur le Tour d’Europe (sans compter la préparation). René a bien des égards est une pièce maîtresse de ce challenge (même si tous les suivistes représentent un maillon de la chaîne). Son investissement de tous les instants, sa rigueur, le soin qu’il apporte tant au niveau des véhicules qu’au matériel, l’attention qu’il porte à Serge, sur un laps de temps aussi important, lui donne une mention spéciale. Nous avions longtemps cherché une personne sur laquelle nous pourrions Serge et moi, compter et nous reposer en partageant intégralement la course et bien le fruit du hasard, a donné ce rôle à René qui connait tout sur tout dans son rôle et un peu plus, ce qui m’a permis de trouver une pleine sérénité jusqu’alors. Nos rôles sont complémentaires et l’avoir à mes côtés, soulage mes épaules d’une multitude de détails. René est minutieux, perfectionniste et super actif. Parfois, en rigolant, je lui dis qu’il a même le défaut de ses qualités car il veut trop en faire et a du mal à déléguer à ses collègues « suivistes » car il tient à ce que tout soit parfait pour Serge, des ravitaillements, à la propreté des ustensiles de cuisine. Il aura connu tous les suiveurs qui se sont succédés au même titre que Serge et moi. Il comprend maintenant ce que peut représenter l’usure de cette succession de jours à répétition mais aussi l’adaptation, le changement d’habitude à chaque changement d’équipe. René a la chance de s’adapter à tout. J’ai hâte qu’il nous revienne très vite vers la mi-août mais je suis heureuse qu’il aille se ressourcer auprès de sa famille, de ses amis. Il en a bien besoin et dit lui-même « je ne suis plus au top de ma forme, je m’en rends compte et ça ne me plait pas ». Comme je le comprends car ici, il faut être au top de sa forme 7 jours sur 7 et sur une telle durée, ce n’est pas donné à tout le monde. Serge va bien, malgré l’apparition d’un nouveau petit hématome sous le métatarse à gauche qui lui rappelle un souvenir de douleur insoutenable qu’il a connu en Grèce du côté droit. Hier, il était dans tous ses états tellement il appréhendait de subir à nouveau ce désagrément qui avait rendu la pose du pied effroyablement douloureuse durant quelques jours. Du coup, Serge part avec la peur dans le ventre et n’ose pas courir normalement, comme le mal se stabilise et va même s’amenuiser, il est rassuré et tout va pour le mieux si ce n’est une journée très, très, très longue. Après une matinée maussade et grise avec des températures allant de 22 à 28°C, la pluie s’est invitée au 45ème kilomètre pour ne plus s’arrêter de la journée. Les 4 dernières heures de course seront donc arrosées pour Serge qui a revêtu son blouson et sa chasuble orange.
Tracé du jour avec Google Earth Ville : Weingartsgreuth (Bavière) GPS : N 49.43’82.8° E 010.43’59.9° |