73,28km – 10H00’ Altitude : 67m
Que de changements, ici en Angleterre : •   La conduite à gauche •   La livre Sterling et non l’Euro •   1 heure de décalage horaire avec la France, la Hollande, la Belgique… (qui nous fait gagner une heure dans ce sens, et que nous reperdrons le 6 septembre) •   Les prises électriques : et nos adaptateurs qui sont repartis avec le camping-car ! •   L’absence totale de pistes cyclistes : quel changement pour Serge, mais bonne réadaptation avant de revenir en France •   Le retour d’un profil très vallonné. Un départ tardif et Serge qui ne veut pas de petite étape, contraint tout de même d’adapter son kilométrage, tout comme hier à moins de 77km. Ce qu’il ne fait pas de gaieté de cœur. Nous choisissons de déposer Serge dans la banlieue ouest de Newcastle. La route est dangereuse et la circulation assez dense dans cette belle campagne, balayées par un vent frais. Serge va tenter d’emprunter le chemin de randonnée, « le mur d’Hadrien », long de 177km qui fut bâti au IIème siècle et dont des vestiges subsistent, mais la course est rendue difficile par les multitudes de portes à ouvrir, les petits escaliers à franchir, et surtout, Serge n’a plus les jambes pour courir sur des chemins herbeux, caillouteux, boueux qui mettent à mal son tendon d’Achille. Au 25ème kilomètre, nous décidons de lui trouver une piste plate (le relief est accidenté) et de partir faire une reconnaissance pour demain. Il s’y installe au 35ème kilomètre avec Daniel, tandis que René et moi partons chercher le meilleur itinéraire pour courir demain, en toute sérénité, mais il faudra que Serge passe son temps à osciller avec des côtes et des descentes à fort pourcentage, pour passer les vallons successifs qui s’étendent à perte de vue. Après 4 heures de reconnaissance, pas de miracle pour l’itinéraire, ce sera une succession de haut et de bas. Nous allons discuter de cela et voir quel projet nous pouvons faire, afin que Serge soit installé le plus confortablement sur sa route. La fatigue est telle qu’il a plus que jamais besoin de courir sans se soucier de rien ; et le temps doit être optimisé à son maximum. Ce qui n’est pas le cas avec ces traversées en bateau (il en reste 3), le temps qu’il a passé au téléphone ces derniers jours pour des interviews et enfin, je ne me sens plus en condition optimale pour assurer cette logistique au quotidien, mais cela vous l’aurez compris, je continue à faire de mon mieux avec l’énergie qu’il me reste et une tête vide. Daniel et René ressentent également cette fatigue qui étreint Serge et moi-même. Serge court pour courir, pour continuer à additionner des kilomètres, plus motivé que jamais, mais avec un plaisir entaché par la fatigue, les douleurs, une fièvre et un état grippal qu’il a connu pendant 2 jours. Vous ne pouvez pas être serein dans ces conditions, pourtant il faut garder toujours et encore le cap et l’objectif suprême, ce que nous ferons demain ! Et puis, l’essentiel comme le dira Serge, « j’ai sauvé les 3 dernières journées car je savais que ce serait difficile de faire un bon kilométrage et j’avais peur que mon objectif s’envole, ouf ! ».
Tracé du jour avec Google Earth Ville : Chollerford (Angleterre) GPS : N 55.01’82.7° W 002.07’60.5° |