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de course
J314 - Jeudi 26 août : Aéroport de Belfast - Newry

78,66km  – 11H08’
Altitude : 51m

23000km en 313 jours 00 heure 11 minutes -  Bienvenue en Irlande du Nord
Après une journée tranquille hier, où je n’aurai pas sillonné les routes à la recherche d’un itinéraire praticable pour un coureur à pied, où j’aurai pris le temps de vivre au rythme de la course de Serge, et bien aujourd’hui, ce fut une autre histoire.
A 7H00, Serge part accompagné de Daniel et René pour un itinéraire tracé sur 34km que j’estime peu compliqué et sûr pour Serge, il me reste 4H30’ pour tracer le reste de l’itinéraire, cela paraît suffisant, mais ce sera le temps qu’il me faudra pour faire les 34 premiers kilomètres puis galérer pour éviter les villes de Lurgan et Portadown, et pour rejoindre Gilford. Arrivée à Newry, trouver un hôtel pour ce soir et revenir pour parcourir un autre itinéraire afin de faire le bon choix. Avec toujours en tête, le timing, le meilleur choix pour Serge et tracer un itinéraire sans faille dans le GPS du véhicule suiveur.
Sur les routes secondaires empruntées, la vitesse moyenne kilométrique n’excède pas les 40km/heure, plus le temps perdu à faire des demi-tours, à analyser cartes et GPS (complémentaires). Bref, à 12H30’, je rejoins l’équipe, qui a fêté sans moi le passage des 23000km (j’avais également loupé le passage des 3000km en Espagne). Je reste avec l’équipe jusqu’à 14H30’, au km 50, une fois la ville de Lurgan passée. 2 heures pendant lesquelles je vais essayer de répondre à quelques mails, regarder la carte pour demain, répondre à des appels. Et pendant ce temps, Serge court et ne se sent pas bien, à nouveau fiévreux, mal de gorge, mal au ventre. Ce sera la  prise de paracétamol et de l’aspirine par alternance. Je repars pour essayer de trouver un itinéraire pour demain. Je m’engage sur une option, pas bonne, trop dangereuse à pied. Demi-tour et bouchon dans la ville de Newry. Deuxième option, pas super avec quelques portions dangereuses, mais je continue et passe en Irlande. A 16H30’, je stoppe là ma reconnaissance, je rejoins l’hôtel, peu satisfaite, mais je n’ai pas le temps d’aller voir une troisième option, qui de toute façon ne sera pas plus plate, puisque nous sommes dans un trou et très compliquée pour cause de multitude de bifurcations.
Il est 17H00, lorsque je vide le véhicule, le parking est plein, je m’inquiète pour le fourgon qui n’aura pas de place. 17H25’, je descends à la réception pour découvrir que le wifi ne fonctionne finalement pas. En définitive, j’ai la certitude de n’avoir pas arrêté une seconde pendant 11H00,et l’impression de n’avoir rien fait. Je n’ai pas encore eu le temps de me plonger dans la réponse aux mails et je sais qu’une fois encore, certains restent en attente et s’éloignent dans les tréfonds de la liste déroulante. Je sais que l’itinéraire pour demain n’est pas terrible, ou tout du moins ne me satisfait qu’à moitié et qu’il faudra aller voir en-dessous de Dundalk, si ça passe pour Serge. La logistique des arrivées d’étapes en France m’inquiète et surtout me demande beaucoup de temps que je n’ai pas. Se poser à nouveau pour essayer de se mettre à jour m’est impossible depuis 2 jours, à 21H00 passées, je suis encore sur l’ordi pour mettre le site à jour avec comme temps de pause celui du dîner du soir, pris en commun. A cette heure, mon esprit est englué par la fatigue, demain à nouveau le réveil sonnera à 6H00 ou avant, comme tous les matins, et ce sera encore une journée dense et intense. Toutes les personnes qui connaissaient l’Irlande et ses routes, se sont empressées de nous aviser qu’il ne serait pas simple de courir pour Serge, et bien je le confirme, car même sur les petites routes peu fréquentées, les Irlandais roulent très vite et les virages se succédant, il n’y a aucune visibilité . A Serge d’ouvrir grandes ses oreilles et d’empiéter sur le talus en cas de nécessité (trop souvent).
Assez étonnamment, je n’aurai pas pensé que l’urbanisation et les routes seraient sources d’autant de complications et nous gâcheraient un certain plaisir. Il est vrai que sur les précédents périples, nous avons évolué dans des contrées lointaines, mais souvent plus sauvages, ne gérant la problématique de la route qu’au cas par cas, et puis une fois que vous connaissez le pays en une journée, vous vous faites une idée de quelle route sera la plus adaptée, comme ce fut le cas dans le nord de l’Angleterre et en Ecosse. Sur ce tour de l’Union Européenne, les pays s’enchaînent vite et c’est une nouvelle adaptation à chaque fois.
Les journées n’ont donc pas assez de 24H00, surtout pour ceux qui comme moi, ont besoin de 8H00 à 9H00 de sommeil pour tenir le coup. Insatisfaite de ne pas avoir le temps de me plonger plus à fond dans l’histoire de l’Irlande du Nord, que nous quitterons demain. L’histoire de cette province autonome ou nation du Royaume Uni est un vrai roman-feuilleton qui mérite d’approfondir les choses. En tout cas, ce soir, nous faisons halte à Newry que surplombent les massifs montagneux, en bord de mer, ville à dominante catholique, à la frontière de l’Irlande du sud et qui respire le dynamisme et la jeunesse.
J’aime la rigueur et le travail bien fait et ces derniers temps, j’ai franchement l’impression de tout faire, mais mal. Alors haut les cœurs, l’important dans tout cela, Serge avance envers et contre tout.
Un petit mot de Daniel et René qui ont failli embarquer un passager clandestin lors d’un ravitaillement, bien involontairement. Un petit Jack Russel haut comme trois pommes a profité de l’ouverture de la porte latérale du fourgon pour monter . René referme la porte et Daniel entend des bruits, se retourne et voit le petit chien, assis sagement prêt de la glacière, qu’il s’empressera de libérer.
Insolite : Serge a trouvé un compagnon pour les 23000km (voir la photo) !    


Tracé du jour avec Google Earth

Ville : Newry (Irlande du Nord)

GPS : N 54.11’12.0° W 006.21’49.9°